Mortinatalité et mortalité avant sevrage
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Le taux de mortinatalité (chatons morts nés) atteint de 4 à 16 % tandis qu’il s’avère un pourcentage de 10 à 20 % des chatons qui décèdent avant le sevrage. Les pertes se situent généralement lors de la première semaine de la vie du chaton.
Dans un effectif de chats indemnes de germes pathogènes, où les pertes dues aux infections sont négligeables, la mortalité est généralement inférieure à 40 % de mort-nés et 19 % de décès avant le sevrage.
Les facteurs aggravants
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D'autres facteurs peuvent influencer le taux de mortalité au sein de la portée :





L'érythrolyse néonatale
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C’est la cause la plus fréquente de mortalité des jeunes chatons entre un et cinq jours de vie. Certains auteur présentent l’érythrolyse néonatale la cause n° 1 dans certaines races comme le British, le Rex Cornish, etc….. Elle correspond à la destruction des globules rouges du nouveau-né, par l’action des anticorps de la mère par la prise du colostrum. Comme les anticorps ne passent pas ou très peu pendant la gestation, les chatons atteints sont parfaitement normaux à la naissance.
Une particularité de l’espèce féline et la raison pour laquelle l’érythrolyse néonatale est si fréquente sont que les chats de groupe B produisent spontanément des anticorps anti-groupe A.
Lorsqu’une femelle de groupe B donne du colostrum à ses chatons, elle leur transmet ses anticorps qu’elle possède : les anticorps anti A. Ces anticorps vont passer dans le sang du chaton pendant les 16 premières heures de vie du chaton. Si le chaton est de groupe A, les anticorps de la mère vont détruire ses globules rouges. Il présente alors une érythrolyse néonatale. A l’inverse, les anticorps anti B d’une femelle de groupe A ne sont pas assez actifs pour détruire les globules rouges des chatons.
Symptômes :
En cas d’érythrolyse néonatale, les chatons sont de poids, de taille et de vitalité normale à la naissance. Dans les heures qui suivent, trois évolutions sont possibles :
En cas d’érythrolyse néonatale, les chatons sont de poids, de taille et de vitalité normale à la naissance. Dans les heures qui suivent, trois évolutions sont possibles :



Parfois les anticorps de groupe A forment avec les globules rouges un précipité dans le sang, ces complexes vont bloquer l’irrigation des extrémités provoquant un phénomène de nécrose de la queue ou des oreilles.
Toute mortalité de chatons dans les premiers jours de vie doit entraîner une suspicion d’une érythrolyse. Pour exclure cette conclusion, il suffit de déterminer le groupe sanguin de la femelle.
Hypoglycémie, hypothermie, déshydratation
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Cette affection qui atteint les chatons est assez fréquente mais peut être pris en charge médicalement. Le chaton naît très immature, il a peut de réserve de sucre et ne peut réguler sa température interne avant trois semaines, il a aussi une grande surface cutanée. Ces trois caractéristiques font que le chaton est prédisposé au « syndrome des trois H » Hypoglycémie, hypothermie, déshydratation.

L’Hypoglycémie se traduit par des périodes apathiques avec parfois des crises de convulsion.
Si le chaton est en hypoglycémie, votre vétérinaire pourra lui injecter du glucose.
Si le chaton est en hypoglycémie, votre vétérinaire pourra lui injecter du glucose.

L’hypothermie se traduit par un désintéressement de la mère puis par un arrêt de la digestion : en dessous de 34 ° C le chaton est incapable de digérer. Avant de donner un biberon à un chaton, il faut vérifier sa température rectale qui doit être supérieure à 34 ° C. Il n’est pas rare, lorsqu’on fait une autopsie d’un chaton qui a été nourrit au biberon, de trouver du lait dans les poumons. Pour limiter ces phénomènes d’hypothermie, il est important de contrôler la température de la maternité et éventuellement d’utiliser des chauffages d’appoint.

Sa peau a une peau fine et présente une grande surface par rapport à son poids ; ses reins sont immatures et ses besoins hydriques quotidiens sont de 14 à 16 ml pour 100 grammes de poids.
Pour empêcher que le chaton se déshydrate, il faut conserver l’hydrométrie autour de 60 % et de vérifier qu’il tète régulièrement.
Les infections bactériennes
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La majorité des maladies bactériennes du nouveau-né sont dû à l’environnement, c’est pour cela qu’il faut tenir un environnement le plus sain possible. Le chaton peut présenter une infection ombilicale (omphalite), une infection oculaire (ophtalmie) ou cutanée (pyodermite)



Les autres causes de décès
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Les affections congénitales ou malformations
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Elles représentent 10 à 20 % de la mortalité néonatale dont certaines sont très visibles dès la naissance du chaton. Toutes les tares ne sont pas mis en évidence et les chatons dépérissent qu’après une période de plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Elles peuvent être dues à des problèmes du développement fœtal ou à des traitements tératogènes pendant la gestion de la femelle et agissent par voie transplacentaire sur l'embryon surtout dans la période de l'organogénèse, en induisant des malformations non héréditaires.
Quelques anomalies congénitales du chaton :












Ces anomalies sont congénitales c'est-à-dire présentes dès la naissance ; certaines d’entre elles sont héréditaires, c'est-à-dire génétiques et transmissibles de parents à la descendance.
Les troubles liées à la mère peuvent être des causes de mortalité non infectieuses comme le cannibalisme ou des troubles du comportement maternel : léchage excessif des chatons par exemple.
Les causes infectieuses sont plus rares (viroses respiratoires, leucose …)
En cas de mortalité, l’autopsie est le seul outil qui permette de savoir la cause de la mort du chaton. Certaine lésions internes sont fortement évocatrices de certaines affections néonatales.
Sources : D’après le guide pratique de l’élevage félin de Royal Canin