iL paraissait donc logique de s’intéresser au sous-groupe de type A pour le développement d’un vaccin. La grande difficulté a été d’isoler la séquence nucléotidique codant pour la gp70 du sous- groupe A.
En effet, il fallait travailler sur le provirus, c’est-à-dire sur le
Le plasmide introduit dans E. coli a permis d’obtenir une bactérie recombinante capable de synthétiser le squelette protéique de la gp70 (E. coli ne glycosyle pas les protéines). On la nomme p45 (45 kilodaltons).
Cette protéine, extraite d’E. coli et purifiée, est mélangée à un sytème de deux adjuvants de l’immunité : l’hydroxyde d’aluminium et une fraction purifiée du Quil A.
Le mélange a donné toutes satisfactions sur le plan de l’efficacité et de la sécurité.
Efficacité
Six essais de laboratoire avec épreuve virulente ont tous donnés des résultats au moins statistiquement significatifs et en général très hautement significatifs.
Ces essais ont été réalisé sur chats EOPS. L’épreuve virulente a été très
sévère puisque en moyenne 75% des témoins ont été infectés de façon persistante par le virus d’épreuve (contre 30% dans les conditions naturelles).
Sur le terrain, sur plus de 100 chats vivant dans des conditions diverses (80% d’entre
eux en refuge), on a obtenu une séroconversion dans 95% des cas (apparition d’anticorps chez les animaux sans anticorps) et tous les chats p27 négatifs sont restés p27 négatifs tout au long de l’étude qui a duré plus d’un an.
L’innocuité du vaccin est due a sa parfaite pureté chimique : protéine p45, hydroxyde d’aluminium et Quil A purifié.
Cette innocuité a été vérifiée aussi bien au laboratoire que sur le terrain.
Au laboratoire, les essais ont porté sur 89 chats ayant reçu 2 ou 3 doses successives par voie sous-cutanée ou intramusculaire. Durant la période d’observation (2 à 15 semaines),
les paramètres suivants ont été étudiés : poids vif, symptômes locaux et généraux, température rectale et réultats hématologiques.
II n’y a pas eu de différence avec les groupes témoins d’animaux non vaccinés du même âge.
Sur le terrain, plus de 1000 chats de propriétaires ont été étudiés. Ils ont reçu 2 injections successives à 2-3 semaines d’intervalle, soit par voie sous-cutanée, soit par voie intramusculaire.
Sur l’ensemble des injections, 3,8% ont été suivies d’un court épisode
fébrile et/ou d’anorexie et 1,4% de l’apparition d’un nodule au point d’injection. Les autres réactions furent représentées par des épisodes de diarrhée ou de vomissement ou de douleur (1,4% des injections). Un seul cas d’anaphylaxie à été noté.
Le contrôle de la qualité de chaque lot de production est également assuré sur animaux avant de pouvoir être commercialisé : les tests sont réalisés sur souris, cobayes et chats.
Ces derniers reçoivent une double dose de vaccin et ne doivent montrer aucune réaction locale ou générale pendant les 2 semaines qui suivent l’injection.
Enfin, le recul que nous avons nous permet de confirmer l’excellente sécurité du vaccin, puisqu’à ce jour, plus de 3 millions de doses de LEUCOGEN ont été vendues dans le monde.
Conclusion
LEUCOGEN permet donc de protéger contre l’infection par FeLV de façon sûre et efficace :
- primovaccination : 2 injections réalisées à 2-3 semaines d’intervalle, en sous-cutanée, sur des chats âgés de 9 semaines ou plus,
- rappel annuel.
II est conseillé de vérifier l’absence d’infection par le FeLV avant de vacciner les animaux.
Biotechnologie du diagnostique et de la prévention des maladies animales